BUFFON Georges Louis Leclerc,


BUFFON Georges Louis Leclerc,

comte de (1707-1788) Naturaliste L.A.,

« Dimanche 7 heures du matin » [Paris vers 1770 ?],

à Mme DAUBENTON du Patis à Montbard ;

1 page in-4,

adresse avec cachet de cire noire aux armes (rousseurs). Tendre lettre à la belle-fille de son collaborateur Daubenton . « Je veux que ma bonne amie m’aime mais je ne veux pas qu’elle me flatte,

un sentiment de son cœur vaut mieux pour moi que tous les éloges du monde,

je voudrois bien etre auprez d’elle et partager quelques unes de ses heures de solitude. Mais quelqu’empressement que j’aie de me tirer d’ici je ne puis partir que dans sept ou huit jours. J’envoie un Discours à M r votre Beaupere,

mais je n’ai pas le temps d’écrire à d’autres qu’a vous et n’ai nul desir d’aimer personne plus que vous. Mes amitiés a votre cher mari » Buffon et Daubenton,

tous deux natifs de Montbard,

en Bourgogne,

étaient des amis d’enfance. Les deux grands naturalistes travaillèrent ensemble à l’Histoire naturelle des animaux,

avant de se fâcher en 1772,

lorsque Buffon,

à l’occasion d’une réédition de l’œuvre,

en supprima les parties anatomiques. [Buffon est sans doute à Paris lorsqu’il écrit à la belle-fille de Daubenton,

à Montbard. Ses biographes sont discrets sur le sujet,

mais il semble bien qu’il ait nourri,

après la mort de sa femme bien-aimée en 1769,

un tendre attachement pour la belle-fille de son ami et collaborateur,

avec qui il se brouilla en 1772.] Au bas de la lettre,

une note autographe signée de la comtesse de Buffon certifie l’authenticité de cette lettre de son beau-père.


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